Des indicateurs socioprofessionnels, familiaux et scolaires ont été mis en relation avec les taux de suicide des jeunes hommes et femmes de 15-19 ans et 20-24 ans pour la période 1979-1999. Des corrélations significatives montrent que la croissance des taux est reliée positivement pour les adolescents de 15-19 ans à l’augmentation des taux de divorce et de familles monoparentales et que les taux de suicide sont négativement reliés aux taux d’activité. Plusieurs indicateurs scolaires montrent également des relations significatives avec ces taux de suicide. Toutefois, lorsque l’ensemble des indicateurs sont introduits dans des analyses de régression dans un modèle multivarié, seuls les taux de divorce et de familles monoparentales conservent leur pouvoir de prédiction chez les hommes des deux catégories d’âge. Ces analyses ne retiennent que le taux de familles monoparentales chez les filles de 15-19 ans et le taux d’activité chez celles de 20-24 ans. Les résultats suggèrent l’augmentation de certains facteurs à risque du suicide chez les jeunes, reliée à une dislocation grandissante des familles, premier lieu des relations d’attachement. D’autre part, les difficultés d’accéder à l’emploi chez les jeunes femmes contribueraient à affaiblir le soutien social qui permet la confirmation de leur valeur et l’accès à leur autonomie.Socioprofessional, family and school-related indicators are examined in relation to suicide rates among young men and women aged 15-19 and 20-24, for the period 1979-1999. Significant correlations show that the growth in the rates is positively related to the rise in the divorce rate and in the proportion of single-parent families, in the case of boys and girls aged 15-19, and that suicide rates are negatively related to the labour force participation rate. Several school-related indicators also show significant relations with these suicide rates. However, when all the indicators are placed in regression analyses, using a multivariate model, only the rates of divorce and of single-parent families maintain their predictive power among men in both age groups. These analyses retain only the rate of single-parent families in the case of girls aged 15-19, and the labour force participation rate among women aged 20-24. The results suggest an increase in certain suicide-related risk factors among young people, connected with the increased splitting up of families, the primary focus of social bonds. Moreover, difficulties in finding employment in the case of young women appear to contribute to weakening the social support that allows for the confirmation of their value and access to autonomy