“…Rien d'étonnant, car si le fonctionnement est l'essentiel alors seules les fonctions remplies par un système traitant l'information ont de l'importance, et sa nature physique n'est pas essentielle. Rien d'étonnant, mais surprenant lorsque l'on sait que notre intelligence est limitée à la fois par la structure de notre cerveau (nombre de neurones, de connexion, poids…), mais aussi par nos rapports avec le langage.Ces différents problèmes ont souvent été négligés et donnent probablement naissance aux craintes que les technologies relient la nature mécanique des systèmes organiques régis par des lois propres comme la fonction productive et la fonction auto-créatrice, aux capacités opératoires des connaissances(Agostinelli, 2012) comme l'attention, la mémoire, la manipulation de symboles, l'adaptation à des situations nouvelles, le choix d'une réponse personnelle à chaque problème rencontré… Or, les objets révèlent particulièrement ces capacités de l'intelligence humaine à travers leur cristallisation en structures matérielles qui fonctionnent(Simondon, 1989). Le problème n'est donc pas de savoir si les objets peuvent avoir une intentionnalité propre et indépendante de l'homme, mais quelle part de notre intelligence nous sommes prêts à leur déléguer.En fait, prenons pour exemple le troisième résumé de notre article.…”