L'orientation est désormais considérée non plus comme la seule sélection et affectation des élèves sur la base de leurs résultats mais comme un processus, progressif, de construction d'un projet personnel. Depuis une dizaine d'années, outre les coachs scolaires, la présence d'acteurs étrangers à l'école, intervenant en son sein ou en dehors, à titre marchand ou non, afin d'aider les élèves dans la construction de ce projet, s'est développée. Malgré leur hétérogénéité, en termes de statut comme sur le plan des actions qu'ils mettent en oeuvre, ces acteurs partagent un certain nombre de caractéristiques -leur proximité avec le monde de l'entreprise, un rapport ambigu à l'école et, surtout, une conception de l'orientation reposant sur des présupposés communs -que cet article propose d'interroger à partir d'une analyse des discours dont ils sont porteurs.