International audienceTestimonials of Holocaust survivors are multilayered discursive objects caught between History and memory. We argue that this polarization is embedded in the weft of the narratives in the form of lexical traces that can be untangled quantitatively. To do this, we focus on the most frequent nouns used in a corpus of 16 biographies of survivors from Auschwitz, and use 3 complementary analytical apparatus - correspondence analysis, hierarchical classification and a network-based analysis - to identify the lexical stocks structuring the corpus. Our results confirm the polarization of the narratives between a primary mnemonic content and a secondary historical/collective re-presented one.Entre mémoire et histoire, les récits des témoins de la Shoah sont des objets discursifs riches et complexes. Nous postulons qu’ils portent en eux l’événement traumatique, sous la forme de traces lexicales et d’organisations textuelles sous-jacentes. Les substantifs les plus utilisés sont d’abord extraits d’un corpus de 16 biographies de survivants d’Auschwitz, puis trois traitements de la trame co-occurrenttielle des récits sont proposés grâce à l’Analyse factorielle des Correspondances (AFC), la Classification descendante hiérarchique (CDH) et les réseaux. Au final, nous identifions deux lexiques imbriqués qui structurent les textes : un lexique « primaire » ou mémoriel relevant d’une mémoire intime proche de l’événement et un lexique « secondaire » ou historique relevant d’une mémoire sociale en partie réélaborée