“…Il s'agit, en premier lieu, des travaux pionniers de Shaper et al [20] et de Bernstein et al [21] qui ont permis l'identification de la molécule CD34 1 comme un marqueur membranaire des cellules du compartiment hématopoïétique immature, incluant les CSH, les progéniteurs et les précurseurs hématopoïétiques, et, en second lieu, des travaux de Gabner et al [22] qui ont montré que l'expression différentielle de CD45RA permettait de distinguer le compartiment des CSH et des progéniteurs érythro-mégacaryocytaires (n'exprimant pas ce marqueur, CD45RA -), de celui des progéniteurs lympho-granulo-macrophagiques. Ces résultats, rapidement confirmés par Chen et al [23], ont abouti, deux ans plus tard, en 1995, à l'identification de la première population de progéniteurs lymphoïdes [1]. Cette population, isolée à partir de la moelle osseuse de donneurs adultes, se caractérisait par son phénotype (CD34 + CD45RA + CD10 + ), par un triple potentiel de différenciation en lymphocytes B, T et en cellules NK (natural killer), et par son incapacité à générer des cellules érythroïdes et granulo-macrophagiques en culture in vitro.…”