Les auteurs tiennent à remercier les évaluateurs et évaluatrices anonymes pour leurs relectures constructives qui ont permis d'améliorer les articles de ce dossier thématique. Les auteurs remercient également l'École d'ingénieurs de PURPAN pour son soutien tant sur le plan organisationnel que financier.1 Dans un contexte économique changeant et fortement concurrentiel, l'agriculture française fait face à l'émergence de nouveaux enjeux. Ces enjeux sont liés aux préoccupations environnementales, aux questions de viabilité économique d'exploitations agricoles et à leur maintien au sein des territoires ruraux, à l'apparition de nouvelles attentes, relatives par exemple à la qualité des produits agricoles, au « consommer local », à la rémunération des producteurs et aux modes de commercialisation. Dans ce contexte, l'hétérogénéité de l'agriculture est croissante au sein des territoires, influencée par une tendance forte à la diversification des stratégies de production, de transformation, de commercialisation et de leurs fonctions associées (Hervieu, 2002 ;Van Der Ploeg et al., 2009). 2 Pour répondre à ces transformations, le recours aux collectifs constitue un des leviers privilégiés car ils permettent d'inscrire les acteurs -les agriculteurs en premier lieuau centre des processus de transition agricole (Demeulenaere et Goulet, 2012 ;Lucas et al., 2014). La consécration du groupe comme vecteur ou levier de la transformation agricole n'est pas nouvelle. Les premiers groupements d'échanges entre agriculteurs créés et formalisés, en lien avec la transformation agricole, remontent à la période de l'après-guerre, à l'image de la Jeunesse agricole catholique (JAC, qui a vu son rôle évoluer en cette période vers une mission d'accompagnement de la modernisation Recomposition des collectifs agricoles pour des filières plus durables