Les deux grands types de sépultures aujourd'hui représentés, respectivement, dans les montagnes et les plaines du nord du Cameroun apparaissent comme les expressions matérielles des rapports entretenus entre les morts et les vivants. Par extension, ces sépultures témoignent de la place, fort variable, réservée aux ancêtres par les sociétés régionales. Considérées à la lumière des données ethnographiques, les sépultures anciennes fouillées dans la région de Maroua (département du Diamaré), laissent envisager le développement local d'un culte des ancêtres dès le début du second millénaire AD, processus qui sera entravé par l'arrivée incessante de groupes issus des plaines orientales.