“…L'espace naturel, au coeur ou à proximité de l'agglomération, devientdu point de vue des spatialités homosexuelles -« la possibilité [même] d'une ville » (Leroy, 2009). Il l'est même à un double titre, d'une part en ce qu'il participe des représentations sociales prégnantes de la ville idéale (Félonneau & Lecigne, 2007), d'autre part en ce que le plein air constitue encore, même à l'âge d'internet et des smartphones, le lieu par excellence de la drague et d'une forme éphémère et incertaine de fraternité homosexuelle fondée sur la quête du fantasme (Leroy, 2012). Parce qu'il est le siège d'aménités paysagères contradictoires -cohabitation d'usages récréatifs susceptibles d'atteintes aux lieux et d'aspirations environnementalistes à une nature esthétisée -, parce que, comme tel, il aspire à une forme renouvelée et idéelle de nature en ville (ou proche de la ville), l'espace naturel des dunes peut alors être interroger à l'aune d'une réflexion sur l'utopie.…”