Deux types de constructions absolues dans La Jalousie de Robbe-Grillet

Constructions participiales absolues et liaisons de prédications : au-delà du lien syndétique

“…L'examen à partir du corpus des constructions participiales absolues et de la bipartition suggérée par Hanon (1989) et Mouret (2011) nous a amené à avancer les observations suivantes : (a) la bipartition stricte entre deux types de CPA doit être nuancée : les lectures circonstancielles et descriptives peuvent se retrouver dans les deux types distingués selon l'impact de divers paramètres discursifs, tels le genre d'événements combinés ou la position dans l'énoncé ; (b) dans l'interprétation de la CPA, le lien entre le GN de la de prédication absolue et un argument de la régissante (sous diverses formes : relation partie/ tout ; rapport co-référentiel et parfois même anaphorique) s'est imposé comme un paramètre déterminant pour délimiter la signification du lien entre les prédications ; (c) l'importance de l'ancrage nominal dans diverses sous-constructions absolues, que ce soit sous la forme de la possession inaliénable ou de la reprise anaphorique, étabit un lien étroit entre le fonctionnement des CPA et celui des co-prédications participiales adjointes.…”

“…La répartition proposée par Hanon (1989) et Mouret (2011), ainsi que le rapprochement suggéré avec les co-prédications participiales dans le cas du type A demandent d'examiner de plus près les diverses sortes de rapports liant la CPA à la régissante et l'impact de celles-ci sur le statut sémantico-syntaxique et sur l'interprétation de la construction absolue.…”

“…Les CPA visent alors à mettre « en relation de cause à effet ou en relation de temporalité deux prédications » (Hanon, 1989 : 63). Selon Mouret (2011), les participes présents « dénotent une situation entretenant avec la situation décrite par la phrase matrice une relation de cause à effet » (2011 : 52) et lorsqu'un adverbe approprié tel 'pourtant' la contredit, une concession. Quant aux constructions avec un participe passé, elles « dénotent toutes une situation qui précède temporellement celle décrite par la phrase dans laquelle elles s'insèrent » (Ibid.).…”

“…Arnavielle (2003Arnavielle ( , 2009, Blanche-Benveniste (1998, Combettes (1998), Haff (2010Haff ( , 2012, Halmøy (2006Halmøy ( , 2008, Mouret (2011), Müller-Lancé (1998)) et Suzanne Hanon (1989) y a même consacré un ouvrage entier. Elle est généralement définie de la façon suivante : « Les constructions absolues associent deux termes dans une relation prédicative, sans expliciter par une marque formelle leur rapport entre elles, ni avec le reste de l'énoncé » (Riegel et al, 2009 : 356).…”

Les participiales absolues sont-elles des subordonnées circonstancielles ? A propos de la sous-spécification des rapports syntaxo-sémantiques

“…Hanon 1989, Mouret, 2011 1 ), selon (a) qu'elles sont interprétées comme une structure à prédication seconde, « liée à un argument dans la prédication principale par une relation de possession » et qui « dénote une manière » (Mouret, 2011 : 51) (1a-2a) ou (b) qu'elles peuvent être paraphrasées par une subordonnée circonstancielle (1b-2b) :…”