Dans ce papier, nous nous intéressons à la corrélation entre la croissance économique et l'intégration financière dans les pays d'Afrique sub-saharienne. Cette dernière est appréhendée à l'aide deux types d'indicateurs : des variables de partage de risque et des variables mesurant la convergence des marges d'intermédiation et des taux de rendement dans le secteur bancaire. Au-delà de la croissance, nous nous intéressons également aux effets sur le cycle économique en tenant compte des effets asymétriques susceptibles d'être observés selon que l'économie évolue en phase d'expansion ou de récession. Cette distinction permet, notamment, de tenir compte des coûts associés à l'absence de synchronisation entre les cycles économiques nationaux. Nos estimations conduisent à trois résultats importants. Premièrement, l'intégration financière explique peu les corrélations entre économies durant les phases de récession. Le deuxième résultat intéressant est que l'intégration financière conduit à des phénomènes de polarisation (ou de spécialisation), plutôt qu'à une convergence des Pib durant les périodes de croissance. Ce résultat vaut, quelle que soit la variable d'intégration financière retenue (partage des risques ou convergence des prix dans le secteur bancaire. Troisièmement, l'intégration mesurée par des indicateurs de prix rend mieux compte de l'intégration financière que les variables de partage de risque.