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Souvent qualifiée de « fait social total », la pandémie de Covid-19 a suscité – et suscite – l’intérêt des mondes scientifiques, avec en tête ceux de la médecine et de la santé publique. Sollicités par les autorités en charge de la gestion de la crise, les chercheurs participent de la sorte d’un jeu d’influence qui ne peut qu’interroger les relations entre science et politique, décision et acceptabilité sociale. C’est Caroline Ollivier-Yaniv, chercheuse en sciences de l’information et de la communication, observatrice et analyste des politiques publiques, qui s’est emparée de cette problématique dans les présents « Échanges ». Elle y explore les enjeux des discours et pratiques de communication institutionnelle au sujet de la santé publique. Parmi les constats qu’elle pose, elle note la place insuffisante qui est accordée par les pouvoirs publics aux recherches en sciences humaines et sociales, quand bien même celles-ci sont-elles susceptibles de démonter les mécanismes à l’œuvre dans les jeux institutionnels et le rôle préjudiciable de ces derniers dans la lutte contre la pandémie. Pour discuter ses arguments, six chercheurs de plusieurs traditions disciplinaires prennent la parole dans trois contributions stimulantes : la politiste Gwenola Le Naour ; les sociologues Étienne Nouguez et Anne Moyal ; la sociologue et avocate Corinne Gendron, la politiste et communicologue Stéphanie Yates, ainsi que la chercheuse en science administrative Alice Friser. Chacun et chacune, à sa façon, prolonge, voire prend le contrepied de la thèse avancée par C. Ollivier-Yaniv. Ainsi discutant ou discutantes nuancent voire réfutent la dimension doxique de l’acceptabilité sociale, en théorisant ce qui peut être considéré comme un concept et en puisant dans leurs recherches afin d’étayer empiriquement le propos.
Souvent qualifiée de « fait social total », la pandémie de Covid-19 a suscité – et suscite – l’intérêt des mondes scientifiques, avec en tête ceux de la médecine et de la santé publique. Sollicités par les autorités en charge de la gestion de la crise, les chercheurs participent de la sorte d’un jeu d’influence qui ne peut qu’interroger les relations entre science et politique, décision et acceptabilité sociale. C’est Caroline Ollivier-Yaniv, chercheuse en sciences de l’information et de la communication, observatrice et analyste des politiques publiques, qui s’est emparée de cette problématique dans les présents « Échanges ». Elle y explore les enjeux des discours et pratiques de communication institutionnelle au sujet de la santé publique. Parmi les constats qu’elle pose, elle note la place insuffisante qui est accordée par les pouvoirs publics aux recherches en sciences humaines et sociales, quand bien même celles-ci sont-elles susceptibles de démonter les mécanismes à l’œuvre dans les jeux institutionnels et le rôle préjudiciable de ces derniers dans la lutte contre la pandémie. Pour discuter ses arguments, six chercheurs de plusieurs traditions disciplinaires prennent la parole dans trois contributions stimulantes : la politiste Gwenola Le Naour ; les sociologues Étienne Nouguez et Anne Moyal ; la sociologue et avocate Corinne Gendron, la politiste et communicologue Stéphanie Yates, ainsi que la chercheuse en science administrative Alice Friser. Chacun et chacune, à sa façon, prolonge, voire prend le contrepied de la thèse avancée par C. Ollivier-Yaniv. Ainsi discutant ou discutantes nuancent voire réfutent la dimension doxique de l’acceptabilité sociale, en théorisant ce qui peut être considéré comme un concept et en puisant dans leurs recherches afin d’étayer empiriquement le propos.
Résumé : Dans les politiques de gestion des risques industriels, la notion d’acceptabilité sociale renvoie à l’idée que les risques doivent être acceptés par les riverains et que les industriels ont le devoir de se comporter en « bons voisins ». Cette notion est de moins en moins utilisée et beaucoup s’accordent sur le fait que les risques ne peuvent plus être imposés, ce que sous-entendait la notion d’acceptabilité. Les enjeux d’information et de communication ont aussi été mis au cœur de cette politique avec l’idée que les riverains n’étaient pas suffisamment informés et que les industriels ne communiquaient pas assez sur leurs activités et leurs effets. Les échecs répétés des politiques publiques visant à produire du consentement à des équipements industriels polluants invitent à questionner les fondements des politiques de gestion des risques industriels, à proposer des pistes pour renouveler les connaissances autour de ces sites et à insister sur l’apport de disciplines comme la sociologie, l’histoire, la géographie ainsi que les sciences de l’information et de la communication à la compréhension des injustices environnementales et des maladies industrielles.
Alors que l’analyse de la gestion de la pandémie de Covid-19 en France s’est essentiellement concentrée sur le niveau national, cet article entend examiner le rôle médiateur des acteurs locaux. Que l’on pense aux Agences régionales de santé et aux préfectures, aux organisations de soins primaires, aux établissements médico-sociaux ou encore aux collectivités territoriales et aux associations de santé publique, ces différents acteurs ont activement contribué à la gestion de la pandémie. Ils ont pu « remédier » aux manques ou aux absences de l’État lors des premiers moments de la pandémie, puis en « médier » les décisions prises au plan national pour les adapter aux spécificités des populations et des territoires. Cet article propose ainsi de tirer les leçons nationales de ces expériences locales, en repensant les modalités d’articulation entre politiques nationales et politiques locales de santé publique.
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