Cet article propose d’illustrer les conflits en matière de développement et de justice sociale et de questionner les interrelations entre les acteurs économiques islamiques, institutionnels et le pouvoir politique en Tunisie après 2011. Ces questions permettent d’observer les changements et les continuités d’avec les régimes précédents, de questionner l’autonomisation (relative) de la société civile et de l’État et d’interroger la reproduction, ou non, d’un gallicanisme bourguibien du point de vue des relations entre les institutions religieuses, l’État et le secteur associatif et marchand durant la dernière décennie 2011-2020. Classification JEL : D7, E6, H1, N2, O2, O55