Le recours croissant à la sous-traitance internationale figure aujourd'hui au coeur des préoccupations liées à la globalisation. La fragmentation accrue de la production, selon une logique de spécialisation verticale internationale, bouleverse les équilibres traditionnels des échanges internationaux. L'éclairage de ce phénomène nécessite de mieux comprendre les logiques d'organisation de firmes, ainsi que leur impact sur les échanges internationaux. C'est le sens d'un ensemble de travaux récents, qui visent à intégrer dans la théorie du commerce international les développements de la théorie de la firme. Cet article a pour objet de présenter le contenu et la portée de l'ouverture de la théorie du commerce international aux comportements des firmes. La première partie montre que cette évolution s'inscrit dans le prolongement des modèles explicatifs du commerce intra-branche et de la firme multinationale, qui proposaient une première approche de la spécialisation verticale. La deuxième partie est consacrée à une présentation des principaux travaux qui proposent de fonder les échanges internationaux sur les logiques d'organisation verticale des firmes. La troisième partie montre que si la prise en compte des choix organisationnels de firmes permet de renouveler l'analyse du commerce de biens intermédiaires, de la sous-traitance et des investissements directs à l'étranger, mais aussi d'élargir la gamme des déterminants des échanges internationaux, les résultats obtenus restent largement contraints par le type de théorie de la firme retenu.