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La Guyane française est un territoire amazonien dans lequel résident des populations encore fortement ancrées dans un lien au sacré. Les organisations sociales et familiales que l’on observe au sein des différentes communautés peuplant ce département ultramarin sont nourries par des cultes animistes et magico-religieux. On en observe notamment les expressions syncrétiques dans les cultures amérindiennes, busi konde sama (ou noires marronnes) et créoles. Dans une perspective anthropologique, le présent article cherche à comprendre comment le champ de l’intervention sociale compose avec cette religiosité. Dans le milieu professionnel, on observe une attitude ambivalente des acteurs. De par leur formation et leur appartenance à des institutions laïques, ils sont mus par un devoir d’objectivité, mais demeurent néanmoins fréquemment habités par les croyances propres à leur culture. Ainsi, des conflits intérieurs se font fréquemment jour : ce qui est énoncé comme étant de l’ordre de la superstition par le professionnel est appréhendé comme une réalité par la personne privée. Dans ce contexte, comment l’intervenant social se détache-t-il des attitudes ambivalentes et parvient-il à maintenir un regard distancié sans dévaloriser les mentalités des publics qu’il accompagne ? Leurs croyances sont-elles un frein ou, au contraire, un levier ? L’approche interculturelle est présentée ici comme une voie opportune, permettant à l’animateur social et socioculturel, en particulier, d’y puiser du sens quant à sa fonction de médiateur.
La Guyane française est un territoire amazonien dans lequel résident des populations encore fortement ancrées dans un lien au sacré. Les organisations sociales et familiales que l’on observe au sein des différentes communautés peuplant ce département ultramarin sont nourries par des cultes animistes et magico-religieux. On en observe notamment les expressions syncrétiques dans les cultures amérindiennes, busi konde sama (ou noires marronnes) et créoles. Dans une perspective anthropologique, le présent article cherche à comprendre comment le champ de l’intervention sociale compose avec cette religiosité. Dans le milieu professionnel, on observe une attitude ambivalente des acteurs. De par leur formation et leur appartenance à des institutions laïques, ils sont mus par un devoir d’objectivité, mais demeurent néanmoins fréquemment habités par les croyances propres à leur culture. Ainsi, des conflits intérieurs se font fréquemment jour : ce qui est énoncé comme étant de l’ordre de la superstition par le professionnel est appréhendé comme une réalité par la personne privée. Dans ce contexte, comment l’intervenant social se détache-t-il des attitudes ambivalentes et parvient-il à maintenir un regard distancié sans dévaloriser les mentalités des publics qu’il accompagne ? Leurs croyances sont-elles un frein ou, au contraire, un levier ? L’approche interculturelle est présentée ici comme une voie opportune, permettant à l’animateur social et socioculturel, en particulier, d’y puiser du sens quant à sa fonction de médiateur.
Cette note de synthèse propose un regard sur l’émergence et le développement du champ de la formation interculturelle depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Les facteurs ayant joué un rôle déterminant dans la construction de ce champ sont retracés, ses principaux ancrages théoriques sont repérés pour en dégager les spécificités du champ. Un constat s’impose : les prémisses théoriques de la formation interculturelle peinent encore à être identifiées par les sciences de l’éducation et de la formation. Cette faible prégnance de la théorisation vient en partie du fait que cette dernière ait d’abord émergé du terrain et par ailleurs du fait qu’elle baigne dans une littérature variée qui, bien qu’enrichissant les sciences de l’éducation, reste éparse. La « culturalisation » de la formation interculturelle persiste, ce qui invite à revisiter les cadres de référence structurant l’interculturalité en prenant en considération les spécificités de la formation des adultes.
Recherches en didactique des langues et des cultures Les cahiers de l'Acedle 12-1 | 2015Prendre la diversité au sérieux en didactique / didactologie des langues Le jumelage interculturel : une pratique originale pour la formation en FLS au niveau universitaire Le Québec accueille bon an mal an entre 47 000 et 52 000 immigrants d'origines diverses, dont la moitié est allophone (Ministère de l'immigration du Québec). Pour que ces personnes puissent contribuer à l'essor de l'économie, elles doivent occuper des emplois correspondant à leurs compétences. Ainsi, quand elles arrivent, elles doivent, d'une part, faire reconnaitre leurs diplômes et leurs expériences de travail et, d'autre part, atteindre un niveau de français leur permettant soit de s'intégrer au marché de l'emploi soit de poursuivre des études. C'est ainsi que de nombreux immigrants allophones s'inscrivent au programme de français langue seconde (certificat de français écrit pour nonfrancophones) à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), une université montréalaise, urbaine et francophone. Dans le cadre de plusieurs programmes à l'UQAM, depuis 2002, se pratique le jumelage interculturel ; il s'agit de rencontres entre Québécois francophones et immigrants dont la langue maternelle n'est pas le français. Bien au-delà du jumelage linguistique (activité plus répandue), le jumelage interculturel permet l'échange entre porteurs de culture. Après avoir présenté le caractère distinct du projet ainsi que les objectifs généraux du jumelage interculturel, un exemple de scénario pédagogique sera explicité.Le caractère distinct du jumelage Vatz-Laaroussi, 2011). Dans le cas présent, le jumelage réunit des adultes à l'université qui, pour les francophones, sont en formation professionnelle, et chez les immigrants, sont à parfaire leur connaissance du français. Ces jumeaux sont ainsi de futurs professionnels qui ont tout intérêt à savoir naviguer dans l'univers interculturel s'ils veulent occuper des emplois de choix dans une ville cosmopolite comme Montréal. 3Dans ce contexte multiculturel montréalais et dans ce milieu d'études supérieures, le jumelage uqamien se démarque en plusieurs points. Plus qu'un échange entre individus qui veulent apprendre une langue ou une culture, le jumelage interculturel dont il est question vise l'intégration d'immigrants scolarisés et sensibilise les futurs professionnels à la réalité multiculturelle. Par ailleurs, il marque l'engagement social d'une université qui veut établir des ponts entre les groupes culturels, former des travailleurs compétents « interculturellement » et oeuvrer à construire une société inclusive (Carignan, Deraîche et Guillot, 2015). 4Avant de poser les fondements théoriques de la pratique du jumelage interculturel, il importe de préciser brièvement le choix terminologique. En effet, on peut se poser la question : pourquoi avoir choisi le terme « jumelage » ? D'abord, ce mot renvoie à un projet éducatif spécifique dans le jargon scolaire québécois ; puis, il vise à établir un rapport égalitaire entre les immig...
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