Le problème de compétition entre les adventices et les cultures se trouve au coeur des préoccupations de la production agricole. La gestion durable des adventices nécessite une connaissance de la flore. Ainsi cette étude a été menée sur deux sites d’exploitation (gombo et tomate) afin de caractériser les adventices en fonction des amendements organiques utilisés dans le temps et d’évaluer les rendements des cultures associées. A cet effet des inventaires floristiques ont été réalisés tous les 15 jours dès la levée des plantules. Les points quadrants ont été utilisés. Ainsi 23 espèces, réparties en 23 genres appartenant à 14 familles, ont été rencontrées. La parcelle du gombo (23 espèces) est plus riche que celle de la tomate (12 espèces). Les indices de Shannon (H’) et de Pielou diffèrent d’une parcelle à l’autre. Leurs valeurs relativement faibles variant respectivement entre 0,78 et 0,58 pour H’ ; 0,401 et 0,371 pour E montrent que certaines espèces dominent au niveau des deux parcelles. L’indice de beta (0,68) montre qu’il existe une similarité entre ces deux parcelles même si 32% des espèces sont spécifiques à la parcelle du gombo. Les résultats obtenus montrent que Cyperus rotondus, Kyllinga squamulata, Digitaria horizontalis, Spermacoce radiata et Nelsonia canescens sont les espèces dominantes et sont plus fréquentes dans les traitements : terreaux de manguier à 2 kg (TM2) pour le gombo et terreaux de SONACOS à 1 kg et cendre de SONACOS à 0,1 kg (T1C0,1) et cendre de SONACOS à 0,1 kg (T0C0,1) pour la tomate. Cependant les rendements des cultures sont plus faibles dans ces traitements et sont plus élevés dans le traitement Ts2 où la fréquence des espèces est élevée. En définitive, la présence d’une forte adventice compétitrice est susceptible de générer des pertes de rendements.
The problem of competition between weeds and crops has become a major concern in agricultural production. Sustainable weed management required knowledge of the flora. Thus, this study was carried out on two farming sites (gumbo and tomato) in order to identify weeds according to the organic amendments used and to evaluate the yields of the associated crops. For this purpose, floristic inventories were carried out every 15 days as soon as the seedlings emerged. Quadrat points were used. Thus 23 species, divided into 23 genera belonging to 14 families, were encountered. The gumbo plot (23 species) was richer than the tomato plot (12 species). The Shannon (H') and Pielou indices differed from one plot to another. Their relatively low values varying respectively between 0.78 and 0.58 for H'; 0.401 and 0.371 for E showed that some species dominate in both plots. The beta index (0.68) showed that there was a similarity between these two plots even if 32% of the species were specific to the okra plot. The results obtained showed that Cyperus rotondus, Kyllinga squamulata, Digitaria horizontalis, Spermacoce radiata and Nelsonia canescens were the dominant species and were more frequent in the treatments: 2 kg mango potting soil (TM2) for okra and 1 kg SONACOS potting soil and 0.1 kg SONACOS ash (T1C0.1) and 0.1 kg SONACOS ash (T0C0.1) for tomato. However, crop yields were lower in these treatments and are higher in the SONACOS potting soils at 2 kg (TS2) treatment where the frequency of species was high. Finally, the existence of a strong weed competitor was likely to lead to yield losses.