Introductionla malnutrition (protéine énergétique et vitaminique) contribue à la survenue d'une anémie. Parallèlement, l'anémie ferriprive est l'un des troubles nutritionnels les plus répandus au monde et particulièrement dans les pays en voie de développement. Ainsi l'objectif de cette étude est de déterminer le taux de fer chez l'enfant malnutri de 6 à 59 mois et les facteurs liés à sa variation.Méthodesil s'agit d'une étude transversale menée sur la période allant du 01 juillet 2013 au 31 juillet 2014. Nous avons colligé 180 enfants malnutris dès leur admission dans un centre de prise en charge nutritionnelle. Un autre groupe a été recruté en périphérie de la ville, dans le village Kawama. Une ponction veineuse a été effectuée et le sang prélevé a subi une centrifugation puis une lecture au spectromètre.Résultatsil ressort que 93,4 % de l'échantillon soit 170 enfants ont présenté une concentration sérique inférieure à la valeur normale. Par contre 6,59% soit 12 enfants ont présenté un taux de fer entre 610-1300 μg/L de fer sérique avec la médiane qui était à 159,5 μg/L. Parmi les 170 enfants qui avaient un taux de fer sérique de <610 μg/L, 79 enfants soit 42,18% étaient âgés de moins de 24 mois dont 3 (1,78%) âgés de moins de 6 mois. A Kawama, 62 enfants soit 36,47% de l'échantillon total avaient un taux de fer <610. Aucun lien statistiquement significatif entre le fer et les facteurs de risque n'a été trouvé sauf pour la variable provenance où le p était significatif (p< 0,05).Conclusionla concentration sérique en fer est en baisse chez les enfants malnutris, aiguë comme chronique à leur admission avec une médiane autour de 159,5 μg/L; ceci justifierait les vastes programmes de fortification en fer des différents aliments et/ou l'administration du fer à la première semaine tout en traitant les complications (paludisme, les infections bactériennes et autres infections parasitaires)