Du milieu des années 1970 jusqu’au début des années 1990, le ton des débats sur le rôle social de l’État était pessimiste (décennies de la « crise de l’État-providence »). S’appuyant sur les connaissances scientifiques pertinentes (principalement issues de la recherche évaluative), la thèse soutenue dans cet article est que le rôle de l’État est maintenant envisagé de manière plus positive, voire volontariste. Certains affirment que nous vivons présentement dans une « société active ». Il est suggéré ici que cette façon de concevoir le rôle de l’État dans les pays industrialisés correspond à l’émergence d’une « nouvelle légitimité » pour les politiques et les pratiques sociales. Le lien entre cette légitimité et le « bien-être » de la population est examiné dans quatre secteurs importants de l’intervention étatique : l’emploi, le revenu, l’éducation et le logement.From the mid 1970s to the beginning of the 1990s, the tone of the debates about the social role of the state was pessimistic (« welfare state crisis » decades). Using the relevant scientific knowledge (especially evaluation research), the argument of this paper is that the role of the state is now discussed in more positive and voluntarist terms. Some say that we now live in an « active society ». It is suggested here that this way of viewing the social role of the state in industrialized countries corresponds to the emergence of a « new legitimacy » for social policies and practices. The relation between this legitimacy and the « well-being » of the population is studied in four important areas of state intervention, i.e., employment, income, education and housing conditions