Constatant plusieurs points d’incompatibilité entre le cadre de l’expertise pénale et l’Approche centrée sur la personne, l’article rend compte d’un cheminement théorique et surtout d’une expérimentation clinique pour adapter les fondements de l’approche rogerienne à cet exercice si particulier. Une fois les divergences posées et considérées, l’auteur met en évidence les intérêts non négligeables de l’utilisation de l’Approche centrée sur la personne dans le cadre d’expertise sur victime, car elle permet, en plus de changer en profondeur la pratique clinique de ce type de mesure, de lutter contre une relation centrée sur la victime en tant qu’objet d’étude, au profit d’une dynamique centrée sur la personne en tant qu’être complexe.