RÉSUMÉCet article fait le bilan d'une expérimentation concernant quinze provenances naturelles de la partie septentrionale de l'aire française de l'épicéa (Picea abies Karst.), chaque provenance étant représentée par dix descendances maternelles. Les La variabilité intra-provenance est examinée sous les deux aspects inter-familles et intrafamille ou résiduelle.La variabilité inter-familles exprime, à quelques réserves près, la variance génétique additive des mères. Elle atteint ici un niveau élevé pour les caractères mesurés (vigueur et phéno-logie). On remarque que l'utilisation de quelques descendances d'arbres « plus » ne semble pas apporter de biais ; par contre, l'effectif des mères par provenance (dix) se révèle nettement insuffisant (erreur d'échantillonnage, écart à la normalité). L'amplitude de cette variabilité inter-familles varie notablement avec les provenances. Pour la vigueur, elle atteint le niveau le plus élevé chez les provenances de haute altitude. -Pour la hauteur, la variance résiduelle (incontrôlable) représente approximativement la moitié de la variance totale: la part de variabilité due à l'effet provenance (35 %) est ici plus importante que celle ressortant de la variabilité individuelle (4 X 5,6 %).-Pour le débourrement, la variance résiduelle est encore plus élevée (78 %), mais l'amplitude de la variabilité semble plus forte au niveau individuel qu'au niveau provenance.Il apparaît donc que la sélection de provenances garde tout son intérêt pour l'amélioration de la vigueur, de même que la sélection individuelle pour l'obtention de matériel tardif.Une classification objective (analyse des composantes principales) des provenances permet de procéder aux regroupements logiques suivants :