La profession de conseiller d’orientation est dans une période de redéfinition identitaire dans l’organisation du travail scolaire au Québec. La Nouvelle gestion publique prescrit une flexibilité fonctionnelle et une pratique axée sur la collaboration-conseil auprès des acteurs scolaires et des parents. Dans le travail réel, les CO doivent composer avec les prescriptions découlant des réformes. Lorsque des écarts surviennent entre les activités portées par leur désir de métier et celles du quotidien, ils peuvent vivre une expérience de souffrance identitaire de métier en ne reconnaissant plus leur profession dans ce qu’ils font. Mobilisant une méthodologie d’enquête quantitative, l’article identifie d’une part les pratiques qui correspondent le mieux à ce désir de métier et d’autre part celles que les CO mettent effectivement en œuvre. Indirectement, l’étude éclaire les particularités des réformes menées au Québec et la manière dont elles touchent l’expérience de métier des professionnels de l’éducation.