<p>ABSTRACT<br /><strong></strong></p><p><strong>Background:</strong> Surfaces in health care centres are often contaminated with traces of antineoplastic drugs. Such contamination should be limited as much as possible, to reduce workers’ exposure.<br />Objectives: The primary objective was to monitor environmental contamination with 9 antineoplastic drugs in oncology pharmacy and patient care areas of Canadian health care centres. The secondary objective was to explore the use of sodium hypochlorite as a cleaning agent for cyclophosphamide contamination. <br /><strong></strong></p><p><strong>Methods:</strong> This cross-sectional evaluation was conducted from January to April 2018. Twelve standardized sites were sampled at each participating centre: 6 in the oncology pharmacy and 6 in patient care areas. Six of the antineoplastic drugs (cyclophosphamide, ifosfamide, methotrexate, gemcitabine, 5-fluorouracil, and irinotecan) were quantified by ultra-performance liquid chromatography – tandem mass spectrometry. For the other 3 antineoplastic drugs (docetaxel, paclitaxel, and vinorelbine), samples were screened for contamination but not quantified. The effect of using sodium hypochlorite as a cleaning agent was evaluated with a Kolmogorov-Smirnov test for independent samples.<br /><strong></strong></p><p><strong>Results:</strong> Of 202 Canadian centres invited, 79 participated. A total of 887 surface samples were analyzed, 467 from pharmacy areas and 420 from patient care areas. Cyclophosphamide was the drug most often found as a contaminant (32.2% [286/887] of samples positive, 75th percentile of measured contamination 0.0017 ng/cm², 90th percentile 0.021 ng/cm²). The front grille inside the hood (80.8% [63/78] of samples positive for at least one antineoplastic drug), treatment chair armrest (78.9% [60/76]), storage shelf in pharmacy (61.5% [48/78]), and floor in front of the hood (60.3% [47/78]) were the most frequently contaminated surfaces. Cleaning with a sodium hypochlorite solution was highly variable. Among centres that reported using sodium hypochlorite to clean armrests on patient chairs, the concentration of cyclophosphamide was lower (0.00866 versus 0.0300 ng/cm², p = 0.014). <br /><strong></strong></p><p><strong>Conclusions:</strong> Despite growing awareness and implementation of new safe-handling guidelines, surfaces in health care centres were contaminated with traces of many antineoplastic drugs. Providing centres with attainable goals (e.g., 75th to 90th percentile relative to other similar centres) would help in identifying the sampling sites where improvements are needed and in achieving lower surface contamination.</p><p>RÉSUMÉ</p><p><strong>Contexte :</strong> Les surfaces dans les centres de santé sont souvent contaminées par des traces de médicaments antinéoplasiques. Une telle contamination devrait être limitée autant que faire se peut afin de réduire l’exposition des employés à ces produits.</p><p><strong>Objectifs :</strong> L’objectif principal consistait à mesurer la contamination environnementale provenant de neuf médicaments antinéoplasiques dans la section de la pharmacie oncologique et celle des soins offerts aux patients dans des centres de soins de santé canadiens. L’objectif secondaire consistait à explorer l’action nettoyante de l’hypochlorite de sodium pour éliminer la contamination par la cyclophosphamide. <br /><strong></strong></p><p><strong>Méthodes :</strong> Cette évaluation transversale a été menée de janvier à avril 2018. Des échantillons ont été prélevés dans douze endroits standardisés de chaque centre participant : six dans la section de la pharmacie oncologique et six dans celle des soins donnés aux patients. La présence de six des médicaments antinéoplasiques examinés (cyclophosphamide, ifosfamide, méthotrexate, gemcitabine, 5-fluorouracil et irinotécan) a été quantifiée par chromatographie liquide à haute performance (HPLC) avec spectrométrie de masse en tandem. Quant aux trois autres échantillons de médicaments antinéoplasiques (docetaxel, paclitaxel et vinorelbine), ils ont été analysés pour rechercher la présence d’une contamination qui n’a pas été quantifiée. L’action nettoyante de l’hypochlorite de sodium a été évaluée à l’aide d’un test de Kolmogorov-Smirnov pour les échantillons indépendants.<br /><strong></strong></p><p><strong>Résultats :</strong> Sur 202 centres canadiens invités à participer à l’étude, 79 ont répondu à l’invitation. L’analyse a porté sur 887 échantillons de surfaces des lieux sélectionnés : 467 dans la section de la pharmacie et 420 dans la section des soins donnés aux patients. La cyclophosphamide était le médicament contaminant le plus souvent décelé (32,2 % d’échantillons positifs [286/887], 75e percentile de contamination mesurée 0,0017 ng/cm², 90e percentile 0,021 ng/cm²). La grille frontale à l’intérieur de la hotte de laboratoire (80,8 % des échantillons [63/78] étaient positifs pour au moins un médicament antinéoplasique), l’accoudoir de la chaise du patient (78,9 % [60/76]), l’étagère de stockage dans la pharmacie (61,5 % [48/78]) et le sol en face de la hotte (60,3%[47/78]) étaient les surfaces le plus souvent contaminées. L’usage d’une solution d’hypochlorite de sodium pour le nettoyage variait grandement d’un centre à l’autre. Dans les centres qui indiquaient utiliser cet agent pour nettoyer les accoudoirs des chaises du patient, la concentration de cyclophosphamide sur les accoudoirs était moins élevée (0,00866 contre 0,0300 ng/cm², p = 0,014). </p><p><strong>Conclusions :</strong> Malgré la prise de conscience et la mise en place croissantes de nouvelles lignes directrices en matière de manipulation sécuritaire, les surfaces de certains endroits des centres de santé sont contaminées par des traces de nombreux médicaments antinéoplasiques. La fixation d’objectifs atteignables pour les centres (p. ex., entre le 75e et le 90e percentile par rapport aux autres centres similaires) aide à déterminer les sites d’échantillonnage où des améliorations sont nécessaires et à diminuer la contamination des surfaces. </p>