2000
DOI: 10.3406/mefr.2000.3761
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Expérience de la maladie et échange épistolaire. Les derniers moments de Bianca Maria Visconti (mai-octbre 1468)

Abstract: Marilyn Nicoud, Expérience de la maladie et échange épistolaire: les derniers moments de Bianca Maria Visconti (mai-octobre 1468), p. 311-458. La publication de 164 lettres relatives à l'état de santé de Bianca Maria Visconti, duchesse de Milan (rédigées entre la fin du mois de mai et le 23 octobre 1468, date de sa mort), éclaire les relations entre patients et médecins à la fin du Moyen Âge. Elle permet d'appréhender les liens entre la théorie et la pratique médicales et de mesurer la diffusion du … Show more

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“…La cour pontificale au XIII e siècle 13 , la couronne d'Aragon dans la seconde moitié du siècle 14 témoignent de l'ancienneté d'un phénomène que l'on voit se poursuivre dans les cours princières de l'Italie centrale et septentrionale. Au XV e siècle, dans la Milan des Sforza, par exemple, les échanges épistolaires soulignent la place qu'occupent santé et maladie dans les relations sociales, et rendent plus généralement compte d'un très présent souci de soi, de son bien-être et de sa santé 15 . Mais ce souci est tributaire du rapport non univoque qui se crée entre le professionnel et son patient : si les manuels de déontologie insistent sur la nécessaire obéissance du patient et sur la relation de confiance que doit savoir susciter le praticien 16 , la réalité montre souvent qu'entre les recommandations de ce dernier et l'attitude du premier existe un décalage bien difficile à combler : si le médecin apparaît bien comme une figure d'autorité, c'est aussi un homme de contrainte ; ses prescriptions et ses conseils peuvent en effet être rejetés par le patient, surtout lorsque s'opposent aux interprétations médicales de la maladie les représentations que s'en fait le malade et son propre vécu, qui constitue d'ailleurs -et ce n'est là qu'une contradiction supplémentaire -l'un des éléments sur lesquels le praticien s'appuie pour établir son diagnostic.…”
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“…La cour pontificale au XIII e siècle 13 , la couronne d'Aragon dans la seconde moitié du siècle 14 témoignent de l'ancienneté d'un phénomène que l'on voit se poursuivre dans les cours princières de l'Italie centrale et septentrionale. Au XV e siècle, dans la Milan des Sforza, par exemple, les échanges épistolaires soulignent la place qu'occupent santé et maladie dans les relations sociales, et rendent plus généralement compte d'un très présent souci de soi, de son bien-être et de sa santé 15 . Mais ce souci est tributaire du rapport non univoque qui se crée entre le professionnel et son patient : si les manuels de déontologie insistent sur la nécessaire obéissance du patient et sur la relation de confiance que doit savoir susciter le praticien 16 , la réalité montre souvent qu'entre les recommandations de ce dernier et l'attitude du premier existe un décalage bien difficile à combler : si le médecin apparaît bien comme une figure d'autorité, c'est aussi un homme de contrainte ; ses prescriptions et ses conseils peuvent en effet être rejetés par le patient, surtout lorsque s'opposent aux interprétations médicales de la maladie les représentations que s'en fait le malade et son propre vécu, qui constitue d'ailleurs -et ce n'est là qu'une contradiction supplémentaire -l'un des éléments sur lesquels le praticien s'appuie pour établir son diagnostic.…”
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