Femmes, cultures maraîchères et recours aux soins en Afrique de l'Ouest

Abstract

Depuis les années quatre-vingt, les femmes sont au coeur des projets de développement rural en Afrique subsaharienne. Elles apparaissent souvent majoritaires parmi les acteurs de ce que les Documents stratégiques de réduction de la pauvreté désignent laconiquement sous le sigle d'AGR (activités génératrices de revenus). Cette reconnaissance accompagne celle de leur rôle dans la prise en charge des besoins de santé domestiques. Pourtant, les femmes sont encore citées pour leur faible recours aux centres de soins primaires. Plus que les hommes, elles fréquentent d'abord les services de soins coutumiers ou informels. Mise en regard de leur autonomie financière accrue par leurs activités, cette réalité remet en cause l'explication de leur accès réduit aux centres de soins en simples termes de coûts. L'étude du maraîchage des femmes sénoufo à la

Use of pesticides in urban and peri-urban market gardening in the town of Korhogo, in the north of Ivory Coast

“…This proportion is contrary to that of the city of Ouagadougou, in Burkina Faso, where the rate is 7.34% [9]. The strong representation of women in market gardening shows their desire to seek a certain autonomy, particularly financial in relation to domestic budgets managed by the heads of families who are men [10] . Men mainly grow cash crops (cashew trees, mango trees and cotton) and a large part of the cereals (corn, rice, and millet).…”

“…Men mainly grow cash crops (cashew trees, mango trees and cotton) and a large part of the cereals (corn, rice, and millet). Women devote themselves to market gardening, the harvests and daily income of which allow them to contribute to collective expenses, such as children's health and family food costs [10] .…”

Usage des pesticides en cultures maraichères urbaines et périurbaines de la ville de Korhogo, au Nord de la Côte d’Ivoire

“…Cette proportion est contraire à celle de la ville de Ouagadougou, au Burkina Faso, où le taux est de 7,34% [9] . La forte représentativité des femmes dans la production maraîchère marque leur volonté de rechercher une certaine autonomie, en particulier financière par rapport aux budgets domestiques gérés par les chefs de familles que sont les hommes [10] . Les hommes font en majorité les cultures de rente (anacardiers, manguiers et coton) et une grande partie des céréales (maïs, riz, sorgho et mil).…”

“…Les hommes font en majorité les cultures de rente (anacardiers, manguiers et coton) et une grande partie des céréales (maïs, riz, sorgho et mil). Les femmes s'adonnent aux cultures maraîchères dont les récoltes et revenus quotidiens leur permettent de participer aux dépenses collectives, comme les frais de santé des enfants et alimentaires de la famille [10] .…”