À travers une réflexion sur les frontières de l’école, l’article problématise les rapports entre le dedans et le dehors de l’institution scolaire considérée longtemps comme un sanctuaire isolé de la complexité de la « cité ». Il pointe les difficultés de l’école à gérer la porosité grandissante de ses frontières aux éléments du « monde » ainsi qu’à mieux inscrire ses pratiques et ses acteurs sur son territoire d’implantation. L’analyse de quelques scènes du film Entre les murs permet d’avancer la notion d’étonnement comme levier d’une potentielle transformation des rapports entre enseignants et élèves, entre l’école et ce qui lui vient du dehors.