Contemporary African migration to the European Union (EU) is triggered by global interconnectedness, but at the same time it is opposed by the hard borders of the EU. As a consequence, subSaharan African migrants often undertake fragmented and dangerous journeys to the North. These journeys are mainly discussed with regard to the rather linear notion of transit migration (as if migrants depart, go through a transit phase and settle afterwards). In this paper I take a different perspective by approaching migrants' journeys as open and dynamic phenomena that evolve 'en route'. I present an analytical lens that takes different mobilities (of people, goods, information, etc.) as the starting point to investigate these migration journeys. With this mobilities lens I analyze in detail three trajectories of African migrants who are moving to the EU. In order to avoid a simple 'everything is mobile' argument, I subsequently explore the role of the geographical concept of 'place' in the facilitation of these migration journeys. I thereby take into account places as geographical localities as well as migrants' places in their social networks. Finally, I illustrate how mobilities, in turn, bring their 'sediments'. This means that they change and give meaning to places. This reciprocal way of relating mobilities to places helps us to go beyond both individualistic and structuralistic explanations of migration. évoluent 'en route', l'auteur prend, dans cet article, une perspective différente. Dans son analyse, les différentes mobilités (de personnes, de biens, d'idées, etc.) constituent le point de départ de l'investigation sur le parcours migratoire. Grâce à cette optique, il analyse minutieusement trois trajectoires d'immigrants africains qui se déplacent vers l'Europe. Pour éviter un argument simplifié du genre 'tout est mobilité', il s'interroge, par la suite, sur le rôle que la notion géographique de 'lieu' joue dans la facilitation de voyages; tout en tenant en compte du fait que ces 'lieux' peuvent être des localités géographiques bien comme des lieux dans les réseaux sociaux des immigrants. Enfin, l'auteur montre comment les mobilités véhiculent aussi leurs propres 'sédiments'. Cela veut dire qu'elles sont aussi capables de changer et de définir les lieux. Cette manière réci-proque d'envisager le rapport mobilités et lieux incite le lecteur à regarder au-delà des définitions individualistes et structuralistes qui existent autour de la notion de migration.