La honte s’exprime souvent par le corps, et de manière privilégiée par la peau. S’éloignant du modèle psychanalytique traditionnel qui considère ces manifestations comme des symptômes, l’auteure voudrait montrer que l’expressivité de la peau peut être source de créativité. Frontière entre l’intérieur et l’extérieur, la peau rend visible ce qui devrait rester caché, dans un jeu avec le regard et le narcissisme, en excès ou en défaut, comme le montrent deux cas cliniques. Le corps honteux est représenté dans l’art, en particulier dans l’iconographie de l’Homme de Douleur, et plus récemment par le peintre Jean Rustin.