Au cœur de ce que l’on a coutume de nommer les « nouveaux métiers de l’intervention sociale », les médiatrices culturelles, femmes relais, ani matrices ou formatrices « issues de l’immigration » ont la particularité de remplir des missions professionnelles qui, le plus souvent, font appel à la fois à de supposées compétences relationnelles de genre et à leur proximité sociale, ethnique ou culturelle aux cibles de l’intervention sociale. Dans ce contexte, cet article propose de montrer comment se manifestent empiriquement les ambivalences de ces fonctions de proximité ethnique et de genre, d’une part dans les missions formelles et informelles qui sont assignées aux intervenantes minoritaires dans le secteur de l’intégration et, d’autre part, dans les postures et les stratégies que ces dernières adoptent.