Résumé. Dans ce travail, nous proposons une étude contrastive entre parce que et kara, particule conjonctive de « cause » en japonais. Nous visons à mettre davantage en relief leurs particularités, tout en dégageant les différences et ressemblances de ces deux formes. Nous espérons ainsi apporter des nouveautés du point de vue de la langue japonaise et contribuer à l'étude sur parce que. Depuis décennies, des travaux importants ont été consacrés à l'étude de la polifonctionalité de parce que et de kara. Nous nous servons particulièrement du cadre descriptif de Debaisieux (2013) pour l'analyse de parce que, Quant à l'analyse de kara, nous nous appuyons notamment sur l'étude de Shirakawa (2009). Notre analyse se base sur deux corpus oraux de style informel. L'un est un corpus de français parlé et l'autre, un corpus de japonais parlé, qui ont été réalisés par des équipes de l'Université des Langues Etrangères de Tokyo. Pour mener une étude contrastive entre parce que et kara, nous distinguons 3 types d'emplois : a) emploi régi, b) emploi non-régi et c) unité communicative autonome. Parce que peut avoir un emploi régi aussi bien qu'un emploi non-régi. Kara peut également avoir ces deux emplois. Nous remarquons qu'il existe cependant une différence importante entre les deux ; kara se prête facilement à l'emploi autonome, mais parce que, difficilement. Au niveau macrosyntaxique, parce que fonctionne pour assurer la cohésion discursive tout en reliant des relations sémantiques très variées entre deux unités discursives. En observant des exemples dans l'oral informel, nous remarquons que parce que s'emploie massivement pour relier des deux événements simplement successifs. En revanche, kara a tendance à se placer tout à la fin de l'énoncé, donc à la périphérie droite, position réservée à la particule finale exprimant des modalités illocutoires.Abstract. Over the last decades, clause dependency has given rise to a wealth of studies in Japanese and French linguistics. Actually, we know very well that the dependent clause markers can, contradictorily, introduce independent sentences, and that they are used as discourse connectives which indicate pragmatic dependency among larger elements in discourse. In this paper, we are interested in parce que and kara, causal connectives in French and Japanese languages. Contrasting various usages of these markers, we try to explain the differences and similarities between them. Based on the studies of Debaisieux (2013) and Shirakawa (2009), we categorize 3 types of usage: the first type relates two clauses. The second type relates necessarily a sentence to a discursive element considered as premise. And the third one introduces a completely independent speech act which can appear to be an interaction. Parce que works always as a marker of the first and the second types. Even if the premise does not seem to exist explicitly in a linguistic form, we can always reconstruct it through a pragmatic inference. Parce que can mark various semantic relationships between the elements related (ca...