> Les thérapies actuellement utilisées dans la néphropathie à lésions glomérulaires minimes (LGM) ne sont que partiellement efficaces et comportent des effets secondaires importants. Un nouveau modèle animal présentant plusieurs caractéristiques de la LGM humaine a été développé. Il a permis de montrer qu'un défaut de sialylation de la protéine Angptl4 était impliqué dans le développement de la protéinurie. Dans ce modèle, Angptl4 est surexprimée au niveau du podocyte qui sécrète majoritairement la protéine sous une forme hyposialylée. La supplémentation de ces animaux en ManNac, un précurseur d'acide sialique, restaure partiellement la sialylation d'Angptl4 et réduit significativement leur protéinurie. La thérapie par le ManNAc semble donc prometteuse et pourrait être utilisée en complément des glucocorticoïdes chez les patients atteints de LGM. < des patients atteints de LGM répondent aux glucocorticoïdes [2], cette thérapie est utilisée depuis près d'un demi-siècle comme premier traitement, notamment chez l'enfant. On observe alors une disparition rapide de la protéinurie et une rémission complète ou prolongée de la maladie. Bien que les cellules cibles et les mécanismes d'action des glucocorticoïdes ne soient toujours pas clairement définis, l'efficacité de la réponse suggère que les médiateurs clés de cette maladie sont soit codés par des gènes qui y sont sensibles, soit dépendent de voies d'action qu'ils peuvent contrôler. Malgré son efficacité, l'exposition prolongée et répétée aux corticostéroïdes entraîne de nombreux effets secondaires et certains patients subiront un ou plusieurs épisodes de rechutes. De plus, certains patients présentent une cortico-résistance qui évoluera vers une insuffisance rénale chronique terminale. D'autres agents thérapeutiques aux propriétés immunosuppressives sont utilisés comme la ciclosporine, le tacrolimus, le mycophénolate mofétil, la cyclophosphamide, l'azathioprine, le chlorambucil, le rituximab (anticorps anti-CD20, un marqueur spécifique des lymphocytes B) avec, pour certains, un effet direct sur les cellules glomérulaires [1,3,4]. Certains bloquent le système rénine-angiotensine comme les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les antagonistes du récepteur à l'angiotensine (spironolactone) et les inhibiteurs directs de la rénine (aliskirène). La plupart de ces agents thérapeutiques ne sont que parphysiologiques. Ce système (système rénine angiotensine extrinsèque) est responsable des principales réponses physiologiques.
Les thérapies actuelles de la néphropathie à lésions glomérulaires minimesLa néphropathie à lésions glomérulaires minimes (LGM) représente 75 à 80 % des syndromes néphrotiques 1 de l'enfant et 10 à 15 % des syndromes néphrotiques primaires de l'adulte [1]. Les thérapies actuelles ont le plus souvent été développées, à l'origine, pour des maladies autres que le syndrome néphrotique. Elles associent des traitements spécifiques (corticoïdes, immunosuppresseurs) et des traitements symptomatiques (diurétiques, agents bloquant le système rénine-angiotensi...