En présence de risques majeurs, les capacités financières des (ré)assureurs sont rapidement atteintes. Pour les catastrophes naturelles, un transfert du risque peut se faire vers les marchés financiers grâce aux techniques de titrisation. Une pandemie est une catastrophe. Malheureusement, la stratégie de titrisation des cat. nat. ne peut pas être répliquée pour les risque de pandémie. Dans cet article, nous considérons les risques de pertes d’exploitation telles que celles enregistrées par les entreprises durant les premiers mois de la pandémie COVID-19. Nous nous intéressons à leurs caractéristiques propres : la corrélation entre ces risques de pertes et la valorisation sur les marchés financiers, l’impact des décisions administratives, le risque moral et la liquidité financière des titres financiers en période de pandémie. Pour couvrir les pertes d’exploitation et compléter le marché privé de l’assurance, nous suggérons de construire des obligations sur pertes d’exploitation à double déclencheur qui pourront être combinées à l’auto-assurance et à l’assurance. Nous illustrons ce nouveau schéma de couverture en considérant les pertes enregistrées par les restaurants en France en 2020. Classification JEL : G11, Q54, G22