“…Nous montrons que Fezf2 suffit à reprogrammer les neurones calleux postmitotiques en neurones corticofugaux, exprimant en combinaison les marqueurs spécifiques des couches corticales V et VI, et capables de projeter leurs axones vers des cibles sous-corticales (thalamus) et sous-cérébrales (moelle épinière), typiques des neurones des couches VI et V du cortex, au détriment des connexions corticales (via le corpus calleux) normalement établies par les neurones ciblés [43] (Figure 1C). L'équipe de D. Jabaudon a, quant à elle, choisi de cibler les neurones stellaires de la couche IV du cortex de souriceaux âgés de un jour (P1), démontrant que la surexpression de Fezf2 est capable d'induire, dans ces cellules, l'acquisition d'une morphologie, d'un profil électrophysiologique et de connexions émises et reçues typiques des neurones de la couche V [42]. Ces deux études montrent que le neurone, archétype de la cellule différenciée, est beaucoup plus plastique qu'initialement envisagé et peut, à l'instar des cellules gliales, reprogrammer son identité, sa fonction et ses connexions en réponse à des signaux intrinsèques forts.…”