RésuméDébuter une insulinothérapie est souvent considéré comme une étape délicate en médecine générale, ce qui conduit à un retard dans l'instauration du traitement insulinique. Nous comparons les résultats de l'étude observationnelle belge InsuStar avec ceux de plusieurs études françaises et de quelques études internationales. Dans la plupart de ces études, le passage à l'insuline n'est proposé que lorsque le taux moyen d'hémoglobine glyquée (HbA 1c ) avoisine la valeur de 9 % (75 mmol/mol). Le passage à l'insuline, le plus souvent en faisant appel à une insuline basale (NPH, ou glargine), s'accompagne d'une diminution du taux d'HbA 1c de l'ordre de 1,5 %, mais environ un tiers seulement des patients atteignent une valeur cible d'HbA 1c < 7 % (53 mmol/mol), ce qui laisse la place pour une intensification du traitement. Le risque d'hypoglycémie est faible, et l'acceptation générale des patients est bonne. Ces résultats doivent inciter les médecins généralistes à débuter plus tôt l'insulinothérapie chez les patients diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés sous traitement oral.
Mots-clés :Diabète de type 2 -inertie clinique -insuline glargine -insulinothérapie -médecine générale. (NPH, or glargine)
Summary
Initiating insulin therapy is often considered as a challenge in general practice, thus leading to a delay in the shift to insulin. We compare the results of the observational prospective Belgian study InsuStar with those of several French and international studies. In most studies, initiating insulin therapy is proposed in patients with glycated hemoglobin (HbA 1c ) around 9% (75 mmol/mol). The initiation of insulin therapy, in most cases using basal insulin