Les espaces créatifs permettent aux utilisateurs de fabriquer, de transformer et de s’équiper, ainsi que de participer, de partager et d’apprendre. Ces actions soutiennent l’effet de démocratisation du mouvement maker (Hatch, 2014) ainsi que le développement du pouvoir d’agir rendu possible dans les espaces créatifs (Blikstein, 2013 ; Davidson et Duponsel, 2021). Cet article présente l’analyse de quatre espaces créatifs au Québec et permet de relever les caractéristiques de ces espaces d’apprentissage non formels. Le regard porté sur les espaces créatifs a été guidé par la théorie de l’activité (Engeström, 1987). Différents aspects (sujet, outil, objet, division du travail, règles et communauté) ont été analysés à partir des transcriptions d’entretiens semi-dirigés, menés auprès des responsables d’espaces créatifs et des utilisateurs. L’analyse soutenue par la théorie de l’activité permet d’aborder de façon systémique l’organisation des activités dans des espaces créatifs non formels. Notre projet revêt un intérêt pour l’avancement des connaissances, car il permet de relever des tensions liées à la notoriété, à l’équipement, à l’apprentissage et la communauté, qui pourraient être présentes dans d’autres espaces créatifs.