La prévention de la radicalisation menant à la violence -la grande absente du discours de sécuritéDeux axes opposés ressortent du discours en réaction à la tragédie du 13 novembre dernier à Paris : celui, bien compréhensible, de la « déclaration de guerre » du Président Hollande qui appelle à un renforcement de la répression, et l'autre, des experts en sécurité, qui constatent les limites des mesures de répression et de surveillance. Il est à espérer qu'entre les deux émerge une prise de conscience : seuls les efforts de prévention peuvent endiguer un mouvement qui met si durement à l'épreuve les forces de l'ordre. Aucune intervention, préventive ou répressive, ne peut se réclamer d'éliminer le risque à la sécurité. Cependant, il ne peut y avoir de sécurité sans leurs efforts conjugués. Mais voilà : nous avons négligé les efforts de prévention au profit des mesures de répression, compromettant le droit fondamental à la vie privée tout en minant l'efficacité de l'appareil de sécurité publique. Pourtant, les preuves sont là : la prévention minimise le risque, complémentant ainsi les efforts des forces de l'ordre et allégeant leur fardeau pour plus d'efficacité.Surtout, la prévention construit une collectivité plus sécuritaire, ce que nous voulons tous. Et les pistes de solution existent.Le 21 octobre 2015, à