À partir d’un travail de psychiatre avec des personnes hautement désocialisées porteuses de graves lésions et qui ne semblaient pas ressentir la douleur, l’auteur s’interroge sur l’« au-delà de la douleur », quand plus personne ne vient répondre depuis longtemps au signal de détresse. Cette « analgésie de l’être » est peut-être le dernier combat pour une survie possible et nous questionne sur la dimension anthropologique, subjective et sociale de la perception de la douleur.