CriminologieLe contrôle plurinormatif des gangs de rue : Contributions des études sur la délinquance des élites à la compréhension de la judiciarisation de la criminalité de rue Velloso, J. (2016). Le contrôle plurinormatif des gangs de rue : Contributions des études sur la délinquance des élites à la compréhension de la judiciarisation de la criminalité de rue. Criminologie, 49(1), 153-178. doi:10.7202/1036198ar Résumé de l'article Edwin Sutherland a été l'un des premiers à remettre en question l'association entre pauvreté et criminalité qui dominait le champ criminologique au début du xxe siècle. Il proposait non seulement que la criminologie étudie les crimes en col blanc (white-collar crimes), mais également que ces études renforcent sa théorie de l'association différentielle en tant que théorie générale, applicable à tous les types de comportements criminels. Dans cet article, nous poursuivons un objectif similaire, mais à propos du contrôle social : nous proposons de réfléchir aux formes les plus visibles de la délinquance, et plus particulièrement à la criminalité de rue, à partir de certaines études sur la réaction sociale à la délinquance des élites. Nous suggérons que la notion d'« illégalismes privilégiés » (Acosta, 1988) est appropriée pour analyser tous les illégalismes. En effet, à l'instar des crimes en col blanc, les crimes de rue sont aussi fréquemment administrés par les institutions juridiques de façon plurinormative, c'est-à-dire en s'appuyant sur différents systèmes normatifs au-delà et en plus de la justice criminelle (par exemple, le droit administratif, le droit civil, etc.). Dans les faits, cette technique a souvent pour effet de punir davantage les délinquants visés, surtout les étrangers.
Le contrôle plurinormatif des gangs de rueContributions des études sur la délinquance des élites à la compréhension de la judiciarisation de la criminalité de rue