“…La technique y est envisagée comme un donné pré-constitué déterminant l'usage tandis que l'humain est considéré exclusivement dans son rôle de simple récepteur de la technique avec comme seule possibilité, son adoption ou son rejet. Les travaux autour de l'étude de l'appropriation des technologies, développés depuis la fin des années 1970 en ergonomie (par exemple, Folcher, 2003 ;Rabardel, 1995 ;2005a ;2005 b ;Theureau, 2011), psychologie (par exemple, Bobillier Chaumon, 2013, interactions humain-machine (par exemple, Carroll, Howard, Peck, & Murphy, 2003 ;Mendoza, Carroll, & Stern, 2010 ;Orlikowski, 2000), sociologie, notamment des usages (par exemple, Chambat, 1994 ;Jouët, 2000 ;Mallein, & Toussaint, 1994 ;Millerand, 2003 ;Proulx, 2005) et de l'innovation (voir Akrich, 19871993 ;1998 ;Akrich, Callon, & Latour, 1988) ou encore en sciences de gestion (par exemple, Grimand, 2012 ;de Vaujany, 2006) tendent à remettre en question les approches diffusionnistes. La notion d'appropriation permet de réexaminer le lien qui unit individu et technologie en accordant une place centrale à la capacité de réflexivité de l'individu.…”