L’émigration des immigrés,une dimension oubliée de la mobilité géographique

Abstract

Cet article analyse la mobilité géographique des immigrés par rapport à celle des natifs en tenant compte des départs du pays d’accueil. Alors que la mobilité résidentielle de la plupart des natifs s’effectue au sein du territoire national, une proportion importante d’immigrés le quitte pour leur pays de naissance ou un pays tiers. Mais ces flux d’émigration sont souvent occultés, tant par l’approche rétrospective habituellement adoptée pour l’étude de la mobilité résidentielle, qu’en raison du manque de données adaptées pour mesurer les sorties du territoire. Ce travail se distingue en proposant une analyse du taux de départ des communes françaises, quelle que soit la destination. Dépassant la dichotomie entre migration interne et migration internationale, cette approche intégralement fondée sur un suivi individuel offre une mesure générale de la mobilité incluant l’émigration. Ce travail est mené à partir de l’exploitation d’un large panel administratif constitué de recensements exhaustifs et de l’état civil. Représentatif de la population, il permet un suivi systématique des trajectoires individuelles sur le territoire métropolitain français entre 1968 et 1999, tout en demeurant représentatif de l’ensemble de la population. La mobilité des immigrés se révèle nettement plus élevée que celle habituellement mesurée de façon rétrospective : elle est de 30 % à 50 % supérieure à celle des natifs. Un quart à un tiers des immigrés observés à un recensement donné ont quitté le territoire français au bout de 7 à 9 ans.

An Intergenerational Perspective on (Re)migration: Return and Onward Mobility Intentions across Immigrant Generations

“…Third, this article adds to a growing literature on individuals’ migration intentions (Williams et al 2018) by shedding light on France, which has long been a country of immigration but in which immigrants’ remigration has been little explored (Caron 2018). As some rare empirical studies tend to show, however, this phenomenon is not marginal in France (d’Albis and Boubtane 2015; Solignac 2016). Moreover, the demographic importance of first- and second-generation immigrants, who respectively represented around 9 percent and 10 percent of the French population in 2013 (INSEE 2016), and the difficult conditions faced by both generations in the labor market (Beauchemin, Hamel, and Simon 2015) make it a relevant case to examine the formation of immigrants’ (re)migration intentions.…”

Can the salmon bias effect explain the migrant mortality advantage in England and Wales?

“…We do this because ONS reason unrecorded emigration largely explains the level of loss to follow‐up among foreign‐born in the LS data (ONS, ). Additionally, the lack of data on remigration means that the use of loss to follow‐up as a proxy for remigration is considered acceptable international practice (Borjas, ; Razum, ; Solignac, ; Van Hook & Zhang, ).…”

“…Additionally, the lack of data on remigration means that the use of loss to follow-up as a proxy for remigration is considered acceptable international practice (Borjas, 1989;Razum, 2006;Solignac, 2016;Van Hook & Zhang, 2011).…”

La Nouvelle Vague de la emigración española en Francia: proyectos migratorios y tipos de migrantes

“…(Roca y Martín Díaz, 2017;Nijhoff y Gordano, 2017;Lafleur y Mescoli, 2018;Pratsinakis, King, Himmelstine y Mazzilli, 2019). En línea con lo anterior, cabe evidenciar que los estudios realizados se han centrado, sobre todo, en el perfil de españoles emigrados con alto nivel cultural, invisibilizando otros tipos migratorios, como los reemigrantes, descendientes o incluso los propios emigrantes de origen español que se insertan en el mercado laboral secundario (Bermudez, 2020;Solignac, 2018;Mas Giralt, 2017;Ramos, 2017).…”