“…11 Les années 1990, puis 2000 sont plus denses en travaux sur les spatialités des forêts françaises et leurs acteurs, en géographie comme dans le reste des sciences sociales. Les chantiers sont multiples : à la poursuite d'études de biogéographie régionale (Da Lage, 1995 ; Amat, 1999) s'ajoutent les apports théoriques de l'écologie du paysage (Linglart et Blandin, 2006 ;Robert et Servain, 2018) ; l'aménagement forestier est informé historiquement (Arnould, 2002) et la forêt privée se voit enfin abordée (Marty, 2004) ; aussi, les organisations institutionnelle et spatiale deviennent de véritables objets d'étude, de l'échelle locale propre à une Charte forestière de territoire (CFT) (Candau et Deuffic, 2009) ou à celle d'un Parc naturel régional (PNR) (Tillier, 2011), jusqu'à l'échelle européenne (Degron, 2009). Alors, on s'attache autant à la forêt comme ressource et à la mobilisation de bois-énergie (Avocat et al, 2011 ;Evrard et Poinsot, 2013 ;Tabourdeau, 2014 ;Dehez et Banos, 2017) qu'à la forêt comme espace prophylactique aux fonctions récréatives (Papillon et Dodier, 2011), ou encore à sa patrimonialisation pour des raisons esthétiques (Kalaora, 1983), économiques ou identitaires (Pottier, 2014 ;Cazals et al, 2013).…”