“…Dès lors, comme le relevaient déjà Norris et Armstrong (1999) (Bonnet, 2012, 34-37 Il est intéressant de constater que l'étude de marché précitée considère globalement la sécurité comme « un marché très émotionnel », précisant que « les faits divers et les médias attisent les craintes et stimulent la demande en équipements de sécurité » 28 . De fait, une troisième raison du succès de cette politique est probablement le concours que lui prêtent de facto les médias dont le goût prononcé pour les faits divers n'est plus à démontrer (Secail, 2010). La place de ces faits divers n'a, de fait, cessé d'augmenter dans les journaux télévisés : « de 1191 sujets en 2003 à 2062 sujets en 2012, la rubrique faits divers enregistre une augmentation quasi constante sur la période, passant en 10 ans, de 3,6% à 6,1% de l'offre globale d'information, soit en moyenne de 3 faits divers par jour à 5 » (INA, 2013, 1).…”