Lorsqu’un adulte parent est atteint d’une pathologie mentale, qu’elle soit aiguë ou chronique, celle-ci engendre, à des degrés variés, des retentissements psychosociaux (vie professionnelle, situation sociale et économique, relation conjugale et familiale) ainsi que des déficits temporaires ou définitifs atteignant le rôle parental. L’ensemble de ces facteurs est susceptible d’affecter la relation parent-enfant et le développement (psychomoteur, socio-affectif et cognitif) de l’enfant, tant à court qu’à plus long terme. De plus, le retentissement de la pathologie mentale sur la capacité des parents à évaluer et à répondre de façon correcte aux besoins de l’enfant expose les enfants de parents malades à un risque élevé d’être victimes de carences, de négligences et d’actes de maltraitance. En nous appuyant sur des travaux de recherche et sur notre expérience clinique, nous centrerons notre propos sur l’impact dans la relation parent-enfant et le développement de l’enfant des pathologies mentales parentales durables, telles que les troubles psychotiques et le trouble de la personnalité borderline.