Les études menées sur la parentalité des mères présentant un trouble psychotique portent majoritairement sur leurs dysfonctionnements ou sur les conséquences pour l’enfant. Plusieurs recherches ont montré l’importance de l’environnement comme soutien à la parentalité. La littérature s’est toutefois peu intéressée au vécu de ces mères. Cette étude exploratoire interroge, à travers l’entretien de recherche et l’échelle d’ insight Q8 de Bourgeois, le vécu de la parentalité de neuf mères, suivies en services de psychiatrie pour adultes, ainsi que leur perception du soutien extérieur dans l’après-coup, alors que leurs enfants sont déjà adultes. Les résultats suggèrent une parentalité partielle et la nécessité de favoriser des dispositifs d’aide adaptés aux périodes du développement de l’enfant. Des violences intrafamiliales sont également mises en exergue.
La parentalité des mères présentant un trouble psychotique demeure peu étudiée et majoritairement considérée dans la littérature francophone du point de vue des facteurs de risque pour l’enfant. À travers une revue de la littérature, cet article propose un nouveau regard face à cette problématique en interrogeant également les facteurs de protection. L’objectif est d’exposer d’une part, les effets délétères de la maladie et les difficultés que les femmes psychotiques rencontrent dans leur parentalité et d’autre part, les facteurs individuels et environnementaux qui peuvent contribuer à les protéger dans leur rôle maternel. Une approche écosystémique, prenant en compte les facteurs personnels et environnementaux, semble la plus adaptée pour comprendre la problématique des mères présentant un trouble psychotique et contribuer à un processus de résilience individuelle ou familiale.
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