“…Si nos écoles sont dorénavant dites inclusives, il n'en demeure pas moins que celles-ci sont encore aux prises avec des difficultés liées à la persistance de préjugés ethnoraciaux qui affectent la réussite éducative de certain•e•s élèves. Des études québécoises réalisées à Montréal sur le vécu socioscolaire des élèves issu•e•s de groupes minorisés racisés ont amplement montré que la réalité de ces élèves reste préoccupante dans certaines circonstances (Potvin et al, 2013;Lafortune, 2014;Kanouté et Lafortune, 2011). Selon ces travaux, ces élèves font face à des problèmes de discrimination subtile ou inconsciente dans la classe ou dans l'enceinte scolaire par le personnel scolaire et les camarades (préférences discriminatoires des personnels scolaires, dépréciation, difficultés à se faire des ami•e•s, rejet par le fait d'être ignorés dans la constitution des travaux en équipe, assignation de préjugés par rapport à leur groupe d'appartenance, exclusion d'un cercle d'ami•e•s, profération d'insultes racistes et de blagues déplacées voire de questions humiliantes de la part des pairs…) Toutes ces attitudes teintées de préjugés ethnoraciaux font que ces jeunes stigmatisés sont plus enclins à vivre des situations d'exclusion et doivent relever des défis particuliers pour réussir à l'école.…”