La région concernée par cette étude est située à l'Est de Toulouse et constitue une partie du Lauragais.
Les poteries glaçurées étudiées sont le fruit de fouilles archéologiques dont le contexte a permis une datation de la fin du XIIIe siècle pour les plus anciennes et de la fin du XIVe siècle pour les plus récentes.
Après plusieurs siècles d'une production traditionnelle, aux formes et aux techniques qui ont évolué avec une extrême lenteur, apparaît dans la seconde moitié du XIIIe siècle une distinction entre la vaisselle de cuisine, épaisse, en céramique grise, et la vaisselle de table, plus fine, décorée et glaçurée. Celle-ci présente des formes peu nombreuses qui se détachent mal des habitudes domestiques traditionnelles. Plus tard, à la fin du XIVe siècle, les formes ouvertes apparaissent, préfigurant les plats des siècles suivants.
Les innovations techniques résident dans l'emploi du tour, dans le glaçurage utilisé dans un souci plus matériel qu'esthétique, et dans un mode de cuisson qui nécessite l'emploi de fours d'un type nouveau.