> Les récepteurs couplés aux protéines G (RCPG), aussi appelés protéines à sept domaines transmembranaires (7TM), représentent la plus grande famille de protéines. Elle comprend, chez l'homme, environ 900 membres. Ces protéines se lient à une grande variété de ligands ce qui entraîne l'activation de voies de signalisation impliquées dans divers processus cellulaires. Certaines protéines à 7TM, communément appelés orphelines, n'ont pas de ligand identifié, mais semblent jouer un rôle important dans la modulation de la fonction cellulaire via leurs activités constitutives ou leurs interactions avec d'autres protéines à 7TM. Certains virus synthétisent des protéines orphelines à 7TM homologues aux récepteurs de chimiokines humains pour détourner les fonctions de la cellule hôte et promouvoir leur réplication et leur dissémination. En effet, les protéines virales à 7TM sont capables de former des homomères ou des hétéromères avec d'autres protéines virales à 7TM, voire avec des protéines à 7TM de la cellule hôte. L'hétéromérisation des protéines virales à 7TM constitue une stratégie pertinente pour contrôler les fonctions de la cellule hôte. < Ces RCPG se composent de sept hélices transmembranaires reliées par trois boucles intra-et extracellulaires, une extrémité amino-terminale localisée du côté extracellulaire et une extrémité carboxy-terminale localisée du côté intracellulaire. À cause de cette structure commune, ils sont également dénommés protéines à sept domaines transmembranaires (7TM). Des études récentes de comparaison des génomes entièrement séquencés d'organismes très divers suggèrent une origine commune de la plupart, voire de la totalité des protéines à 7TM, avec l'apparition des premiers membres chez les métazoaires. [3]. Hormis leur rôle clé au cours de l'évolution dans la transmission des signaux entre les milieux extra-et intracellulaires, les protéines à 7TM constituent aujourd'hui des cibles pharmacologiques privilé-giées. Elles sont la cible d'environ 30 % des médicaments actuellement commercialisés [4,5]. Il convient toutefois de noter que ces médicaments ne ciblent qu'une partie des protéines à 7TM (60 à 80 membres), suggérant que la plupart de ces protéines restent inexploitées. Dans ce contexte, il est intéressant de remarquer que le ligand naturel d'une fraction non négligeable des protéines à 7TM reste toujours à identifier. Ces protéines sont appelées orphelines de ligand. Après une période de « désorphelinisation » (identification du ligand naturel) très intense et productive dans les années 1980 à 1990, très peu de ces récepteurs orphelins sont « désorphelinisés » de nos jours [6,7]. Les protéines membranaires présentent un intérêt particulier parce qu'elles se trouvent à l'interface entre les milieux extraet intracellulaires. La plupart des protéines membranaires codées par le génome humain sont, soit des récepteurs, soit des transporteurs ou des enzymes. Certains de ces récepteurs font partie de la famille des récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) qui compte environ 900 membres ch...