L'univers de la brasserie : mondialisation et retours au micro-local

Abstract

Le néologisme " glocalisation " construit par les Anglo-saxons pour exprimer les réactions et inventions locales face à la globalisation d'activités ou de comportements convient bien à l'activité brassicole. La compétition entre les principaux groupes mondiaux, au sein de laquelle l'ouverture de l'Europe de l'Est et de la Chine a joué un grand rôle, se double, dans quelques pays riches, de la naissance de petits brasseurs souvent avec bars ou restaurants. De sorte que la brasserie est d'une grande importance géo-économique par les masses de matières premières agricoles qu'elle utilise, le grain notamment, et par l'émergence de micro-pôles d'attraction pour amateurs.

Faire du développement local autrement : le cas des microbrasseries au Québec

“…Carroll & Swaminathan (2000) suggèrent qu'aux États-Unis seulement 43 entreprises brassaient de la bière en 1983. En 1997, quelques 200 nouvelles microbrasseries ont vu le jour, alors que la production est passée à 15 % de toute la bière brassée aux États-Unis (Plet, 2000). C'est 1 414 brasseries qui se trouvaient en territoire américain dans le milieu des années 1999 : un chiffre qui dépasse celui de l' Allemagne, et ce, malgré la longue tradition brassicole allemande.…”