La bioraffinerie : mythe structurant d’une infrastructure clé de la transition écologique

Réparer, recoudre, restaurer… Des collectivités locales en tâtonnement

“…C'est le cas dans la gestion de déchets notamment au travers de l'investissement dans des infrastructures qui non seulement pèsent ensuite sur les budgets (emprunt à rembourser, période d'amortissement) mais demandent à être rentables. En outre, l'infrastructure est le reflet d'une manière de penser, d'envisager un problème et de le traiter, qui ne se modifie pas facilement (Gobert, 2018). En l'occurrence, certaines décisions lointaines ou plus récentes qui ont demandé de forts engagements financiers et organisationnels (mode de collecte et de traitement des déchets) peuvent rendre plus étroites les marges de manoeuvre pour la promotion de la réutilisation/réparation.…”

Bioéconomie et diversité des ancrages territoriaux

“…La bioéconomie est souvent associée au « mythe » d'une réindustrialisation écologique et d'une revitalisation des zones rurales (Gobert, 2018) lesquelles seraient susceptibles de résoudre un double problème : économique pour les zones désindustrialisées et environnemental pour ce qui est du développement durable. Cette notion d'ancrage exprime alors un rapport particulier entre activité et territoire (1) qu'il s'agit d'adapter aux caractéristiques de la bioéconomie (2).…”

“…L'objectif de cet article est d'interroger ces différents types de bioéconomie quant à leur ancrage territorial (Zimmerman, 2005) et leur dépendance aux ressources locales. De nombreux travaux s'intéressent au cas des bioraffineries (Gobert 2016(Gobert et 2018Ceapraz et al, 2019) et à la question de leur ancrage (Ceapraz et al, 2016 ;Rakotovao et al, 2018), mais la bioéconomie englobe des activités plus larges. Ainsi, la question de l'ancrage des différents types de bioéconomie est rarement traitée en suivant une même grille de lecture.…”