La cohérence des normes bouddhistes

De l’émotion dans la conversion. Interactions émotionnelles et apprentissage au sein du bouddhisme dzogchen occidentalisé

“…Dans ce sillage, il me semble pertinent de citer à titre d’exemple l’opinion commune, dont il n’est pas question ici de discuter sa véridicité ou pas, que « les bouddhistes sont toujours souriants ». En effet, elle repose sur l’idée d’un ajustement du comportement collectif des bouddhistes, dont le dzogchen fait partie « au sourire», manifestation physique d’un état émotionnel de sérénité et de joie (Liogier, 2004 : 19).…”

“… 8. Je n’entends pas l’idéologie comme une représentation fausse ou altérée de la réalité, mais plutôt comme « une conception globale de la réalité qui inclut la possibilité du salut » (Liogier, 2004 : 66) et comme « une vision du monde socialement partagée. Un groupe de personnes qui partagent certaines idées a tendance à raisonner, parler et agir de la même manière, en croyant dans la force des idées, mais aussi dans celle de l’identité sociale que cette croyance garantit » (Pace, 2011 : 515). …”

Auroville, une utopie spirituelle en contexte de mondialisation

“…L'idée que la mondialisation affecte au premier plan la spatialité des cultures et qu'elle est un facteur de « déterritorialisation » s'est imposée à l'analyse, parfois de manière radicale (Ritzer 1993), souvent sous des formes plus modérées. Partant, les réflexions convergent vers l'idée qu'en régime de mondialisation, la mobilité du religieux est à la fois géographique et symbolique (Meintel et LeBlanc 2003) et la déterritorialisation des croyances signifie souvent leur déculturation (Altglas 2005 ;Liogier 2004 ;Roy 2008). Le cas d'Auroville offre à ces analyses un contre-exemple complexe, car la ville est d'un côté un mouvement global, et d'un autre un « lieu anthropologique » (comme Augé les avait décrits en 1992 par contraste avec les « non-lieux »), un territoire qui concentre les conditions de la spiritualité.…”