Le milieu scolaire québécois se démarque par la diversité culturelle qu’apportent les élèves issus de l’immigration. Parmi ces élèves, certains ont vécu l’exil. Ces différentes voix semblent cependant encore peu représentées dans la recherche en éducation. Cet article porte sur un projet qui explore différents enjeux identitaires au fil des parcours scolaires et migratoires de trois jeunes ayant le statut de réfugié. Les données de cette recherche, basée sur un atelier participatif menant à la création de récits numériques, sont issues d’outils méthodologiques qualitatifs comprenant des entrevues individuelles, un groupe de discussion et diverses réalisations de jeunes, dont les récits numériques. Les résultats témoignent de l’unicité des histoires, mais aussi de particularités sur le plan scolaire qui révèlent des formes de rupture, voire d’exclusion. Les récits numériques permettent une lecture personnelle du parcours de ces jeunes et soulignent la charge émotive qu’engendre l’immigration forcée.