“…Pour autant, malgré le maintien de la souveraineté des cantons dans ce domaine, une idée était communément admise, celle visant à considérer l'instruction publique comme un moyen efficient de construire la nation et d'asseoir la démocratie. En effet, d'une manière générale, si l'École ne fut pas à l'origine de la création de la nation, elle contribua bien, comme l'affirme Prost (2013), à l'image d'autres institutions, à l'unification de celle-ci. Une contribution de l'École en ce sens qui se caractérisa en grande partie par l'enseignement de branches jugées susceptibles de participer à la promotion d'une identité ou d'un sentiment national, parmi lesquelles l'histoire, la géographie et la ou les langues nationales (Criblez & Hofstetter, 1998 ;Thiesse, 1997a).…”